Evolution de carrière chez les ouvrières

Abeille, butineuse, marguerite

Durant leur vie, les tâches des ouvrières évoluent.

Dans les premiers jours de leur vie, elles nettoient les alvéoles pour les futures pontes de la reine.

A partir du 5 ou 6 ième jour, ces abeilles sécrètent de la  gelée royale. Elles deviennent nourrisseuses des jeunes abeilles et de la reine. Cette tâche peut durer une quinzaine de jours.

Les glandes nourricières s’atrophient pour être remplacées progressivement par des glandes cirières (qui produisent de la cire). Elles deviennent alors architectes de la ruche, en produisant la cire pour construire les alvéoles.

Vers 18 jours, elles deviennent ventileuses. Cette fonction peut en fait être exécutée par toutes les abeilles quel que soit leur âge.

Parmi les abeilles qui ont entre 12 et 25 jours, certaines deviennent des gardiennes. Elles gardent l’entrée de la ruche et contrôle l’odeur des abeilles qui entrent pour s’assurer qu’elles appartiennent bien  à la colonie. Elles protègent la ruche et préviennent l’intrusion d’ennemis.

Vers l’âge de 3 semaines, les abeilles deviennent des butineuses. Elles ont la lourde et difficile responsabilité de la récolte du nectar, du pollen et de l’eau qui permet de nourrir toute la colonie.

Selon les observations (source : Union Nationale de l’Apiculture Française) si les conditions l’exigent, certaines abeilles accèdent directement au statut de butineuses, alors que d’autres n’atteindront jamais ce rang.

Elles peuvent effectuer d’une dizaine à une centaine d’aller-retour par jour selon la proximité des fleurs.

C’est leur dernière tâche, elles finissent leur vie par épuisement ou capturées par un prédateur.

Quels sont les différents types de ruches ?

Ruches en pailles

Selon les époques et les pays, les ruches peuvent être très différentes, le principal étant que la colonie se soit à l’abri des intempéries.

Au temps des Mayas ou des Egyptiens, les ruches étaient en argiles. Au temps des Gallo-Romains, elles étaient constituées d’un tronc d’arbre évidé appelé « ruscen », ce qui serait à l’origine du nom « ruche » en français.

Des ruches en paille tressée étaient utilisées dans des régions plus agricoles ou par des nomades, car elles étaient plus légères.

C’est en Grèce, qu’ont été inventés les cadres dits « mobiles », ce qui a permis d’effectuer les récoltes de miel sans condamner la colonie.

Au 19ième siècle, l’ukrainien Pet Prokopovitch inventa une ruche en bois composée de 3 niveaux. Ce type de ruche a remplacé progressivement les anciennes ruches fixes.

D’autres modèles ont depuis vu le jour, et sont encore utilisées.

Par exemple les ruches « Langstroch » (1851) sont plus utilisées par les professionnels, elles sont plus adaptées pour faire de l’élevage et les hausses plus lourdes nécessitent du matériel approprié.

Les ruches de type « Warré » sont moins destinées aux récoltes qu’à l’observation des abeilles.

Les ruches « Dadant » sont très répandues. Elles offrent un bon compromis entre l’élevage, la production et le matériel nécessaire à leur exploitation.

Mais, même si on parle d’abeilles « domestiques », elles n’ont pas besoin de l’homme pour vivre. Chaque année, au printemps, le phénomène des essaimages est là pour nous le rappeler.

Ce sujet fera l’objet d’un autre article …

Pourquoi nourrir les abeilles ?

bloc de candi sur cadres

En général, il n’est pas nécessaire de nourrir les abeilles. Après la dernière récolte, il reste suffisamment de nourriture dans le corps de la ruche pour s’alimenter pendant tout l’hiver. Mais il arrive que la météo n’ait pas été suffisamment favorable pour permettre aux abeilles de compléter leur réserve avant l’hiver.

Il est alors nécessaire de compléter leur nourriture.

Il existe 2 types de nourrissement :

  • le pain de candi qui est solide. Il sert au nourrissage d’hiver et se pose sur les cadres ou dans un nourrisseur muni d’un trou pour l’accès des abeilles.
  • le sirop qui est composé de sucre et d’eau en proportions égales. Il sert au début du printemps et se met dans un nourrisseur muni d’un accès latéral pour les abeilles qui empêche le sirop de couler dans la ruche. Ce nourrissage est destiné à simuler une miellée abondante pour que le développement de la ruche soit plus important.

Il est important de ne plus nourrir les abeilles pendant la période de récolte, afin d’avoir un miel de bonne qualité.